Quelle éducation cultivons-nous ?

J’aurai été un peu plus loin, quitte à soulever quelques opprobres de-ci de-là. Qu’est-ce qui pousse un jeune à penser que rater un examen ou une année scolaire équivaut à une sentence de mort ? D’où est-ce que cette idée peut germer ? Est-ce qu’il faut mettre autant de pression sur nos jeunes pour qu’ils passent leur année ? Est-ce que passer l’année est vraiment si important ? Ne peut-on pas réussir sa vie même en ayant loupé une année ?

Voyez-vous, j’ai l’impression que l’on ne tolère plus l’échec. Tout doit être facile, atteignable sans efforts, et du premier coup. Notre culture a oublié tous  les bienfaits de l’échec.

Ne pourrait-on pas voir l'échec comme un GPS (Guidage par les Symptômes), une université de la vie ? Chaque échec ayant sa raison d’être. Rien n’étant superflu.

Les questions qu'on se poserait seraient alors d'un tout autre ordre. Peut-être que je n’étais pas prêt à aller plus loin ? Peut-être que j’étais en train de prendre une tangente dans ma vie, que je refusais de voir que je n’exprimais pas mon vrai talent dans cette voie, et que le fait d’être en échec me ramène vers mes priorités ?

Pourquoi ou pour qui est-ce que je veux tant réussir ? Est-ce que je le fais pour quelqu’un d’autre ? Est-ce que je m’oublie un peu, beaucoup, trop, dans cette équation ?

Et si je n’avais de comptes à rendre à personne ? Si j’exprimais le meilleur de moi-même, sans me laisser influencer par les autres ? Est-ce que ça changerait ma vision de l’échec ?

Thomas Edison a eu plus de 10'000 échecs avant de révolutionner le monde avec son ampoule électrique. Michael Jordan a dit : « J’ai raté plus de 9000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu près de 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour le tir gagnant et je l’ai loupé. J’ai échoué encore et encore dans ma vie. Et c’est grâce à ça que j’ai réussi ».

Le temps est venu de changer notre culture de l’éducation. Exprimons le meilleur de nous-mêmes et nos échecs ne seront que les pierres fondatrices sur lesquelles nous pourrons nous appuyer pour réussir notre vie.

Ce sont nos échecs qui nous façonnent, qui nous rendent plus forts. Vouloir en priver notre jeunesse, en plus d’être irréalisable, est irresponsable. C’est leur enlever la seule chose qui va leur permettre de grandir.

« L’université de la vie c’est la transformation de votre passé 
douloureux en présent, en talent pour vous servir,
et servir les autres.
Comme si tout l’univers, tout ce que vous avez vécu depuis 
votre naissance, avait participé à la naissance de l’étoile 
que vous êtes dans votre domaine.
Economisons à la population des milliers d’heures à tourner
en rond, des millions d’euros à faire taire leur GPS signalant
leur indignation de ne pas vivre cette qualité de vie.
Lançons une vraie évolution.
Cultivons l’idée d’université de la vie. »
Nicolas Proupain

Faisons passer ce message à nos enfants, à nos élèves, et je vous promets que la différence se fera sentir.

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Bien amicalement,

Dr Alexandre Emery